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Photo du rédacteurSophie Miguet

Interview – témoignage « Apprivoiser le stress pour prévenir le pire »

Pierre a bénéficié de la formation « Apprivoiser le stress » qui se déroule en deux temps : une prise de connaissance d’outils avec de la pratique sous forme d’exercices sur plateforme e-learning, et une partie avec un accompagnement individuel en présentiel de trois séances d’une heure.

 

Contexte :

Pierre* travaille depuis 15 ans dans une entreprise industrielle iséroise de taille intermédiaire (avec plus de 200 salariés) et occupe le poste de chef de projet. Pierre aime son travail qui est varié et intéressant de par la vision d’ensemble qu’il lui confère. Il est en lien avec beaucoup d’interlocuteurs, aussi bien internes (commerciaux, BE, production…) qu’externes (clients, sous-traitants…) et les enjeux des projets à haute technologie qu’il gère (depuis la signature du contrat à la livraison) représentent des enjeux financiers importants.

*par souci de discrétion, nous avons changé le prénom de notre interviewé.

 

So : Pour quelle raison avez-vous choisi de suivre cette formation ?

Pierre : Je me suis trouvé à un moment donné dans une situation où le simple appel d’un client me mettait en état de stress. Je me sentais fatigué, j’avais du mal à rester concentré et je ruminais les problèmes du travail le soir ce qui m’empêchait d’avoir un sommeil réparateur. Je crois bien que j’ai frisé le burnout !

 

So : Comment avez-vous évité le burnout ?  

Pierre : Tout d’abord en mettant tout de suite en pratique des méthodes pour faire baisser le niveau de stress comme la respiration abdominale, qui effectivement fonctionnent très bien si l’on s’y tient.

L’avantage c’est qu’à présent je sais reconnaître les symptômes avant que ça n’aille trop loin et que j’ai les outils pour déjouer les effets du stress.

Ensuite, en mettant des mots sur ce qui se passait. J’ai pu reconnaître au travers de la formation les symptômes de mon stress comme l’hypersensibilité, le raidissement musculaire ou l’accélération du rythme cardiaque. Ce repérage tangible de ce qui se passait en moi m’a fait prendre conscience qu’il fallait que je change quelque chose dans ma façon d’appréhender les choses.

J’ai également pris conscience que j’avais des périodes de stress aigu lorsque par exemple je dois annoncer le report d’une livraison qui peut occasionner un arrêt de production chez le client, mais que j’avais également en permanence un stress résiduel (que l’on appelle stress chronique) lié à la quantité de tâches que je dois effectuer et à la survenance quotidienne d’aléas. La formation m’a permis de voir les urgences comme habituelles, et d’accepter que je ne peux pas tout maitriser. Et j’ai surtout mis en place plus de temps de ressourcement pour permettre à mon corps de remettre les compteurs à zéro.

 

So : Qu’est-ce qui vous a permis d’analyser la situation ?

Pierre : en répondant à quelques questions sur mon travail, l’organisation dans l’équipe et l’environnement*, j’ai pu faire la part des choses entre ce qui appartenait à la situation de travail et ce qui vient de ma propre façon d’appréhender les situations. D’une part, j’ai effectivement un travail assez exigeant et je me suis autorisé à davantage compter sur mes collègues et instaurer de mieux structurer les projets, d’autre part j’ai une tendance à être « perfectionniste », ce qui m’amène à me mettre beaucoup de pression inutilement. Un travail en individuel sur la confiance en moi m’a aidé à lâcher du lest.


*Voir modèle de Karasek ci-dessous :



 

Pierre : J’ai également travaillé sur ma capacité à « dire non ». J’avais en effet tendance à accepter tout ce que l’on me demandait de faire et cela me mettait régulièrement dans le rouge. L’entraînement à communiquer m’a été d’une grande aide pour apprendre à mettre mes limites sans que la relation avec mes collègues n’en pâtisse.

 

So : La partie de la formation en e-learning a-t-elle présenté un inconvénient ?

Pierre : Même si effectivement j’avais des doutes sur ce mode de formation. J’ai en réalité apprécié le contenu plutôt riche et pas trop scolaire. Ce mode m’a permis de réfléchir tranquillement sur mes problématiques avant d’échanger avec la formatrice. Et il faut aussi avouer que le fait que la plateforme soit accessible à tout moment permet d’avancer à son rythme, ce qui est bien appréciable.

 

So : D’après votre propre évaluation, vos compétences ont bien évolué pendant la formation, qu’allez-vous mettre en pratique le plus souvent ?

Pierre : je retiens le « feu rouge » qui alerte quand il est nécessaire d’utiliser le processus d’analyse des risques qui permet vraiment de relativiser, de se rendre compte qu’au pire, notre vie n’est pas en danger et également de mettre à plat les choses et de sélectionner les solutions les plus adaptées.


 

So : qu’avez-vous particulièrement apprécié ?

Pierre : que la formation (dont le format est relativement court) s’adapte à la situation précise que j’ai vécue et qu’elle apporte des outils utilisables pour ne pas me laisser envahir par le stress, et des méthodes pour analyser afin de reprendre le contrôle sur sa situation de travail.

 

So : quelle suggestion pourriez-vous faire ?

Pierre : Les vidéos de l’e-learning pourraient aller encore plus loin en mettant en scène des acteurs qui réagissent différemment à une même situation pour voir les conséquences.

 

So : s’il ne fallait retenir qu’une chose ?

Pierre : que notre émotion nominale est d’être heureux ! Je ne l’oublierai pas…

 


Sophie MIGUET

Formatrice-Conseil chez ValeurSens, entreprise dédiée à l'amélioration de la satisfaction au travail.



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